Coupe Canada : Une vitrine pour les recruteurs du niveau supérieur

by footballcanada

Crédit photo : James Hajjar

Chaque année au mois de juillet, plus de 300 des meilleurs joueurs de football de moins de 18 ans au pays participent à la Coupe Football Canada.

Chaque joueur arrive au tournoi avec le rêve d’atteindre le niveau supérieur, mais aussi de pouvoir un jour gagner sa vie en pratiquant le sport qu’il aime.

Dans les estrades se trouvent des entraîneurs des rangs universitaires, juniors et collégiaux qui épient les faits et gestes des meilleurs athlètes au pays qui s’opposent sur le terrain. En plus du niveau élevé de la compétition, les joueurs ont aussi droit au niveau supérieur de préparation puisque les camps préparatoires à ce tournoi marquent souvent la première expérience d’une telle intensité pour les joueurs, notamment avec des sessions de révision de livre de jeux et d’études vidéo en profondeur.

Tel que démontré sur le terrain, le talent au Canada est à un niveau plus élevé. Les anciens du tournoi comme Byron Archambault, Andy Fantuz et Israel Idonije ont traversé ce processus et ils ont poursuivi leur excellent parcours dans les rangs universitaires, puis professionnels de la LCF et de la NFL. Cinq des six plus récentes recrues par excellence de SIC comprennent Hugo Richard de l’Université Laval et l’actuel demi offensif des Colts d’Indianapolis Tyler Varga, sont d’anciens participants au tournoi national.

Danny Maciocia a mené les Carabins de l’Université de Montréal à leur premier titre de la Coupe Vanier la saison dernière et compte des dizaines d’années d’expérience comme entraîneur dans les rangs universitaires et de la LCF.

« Quand nous recrutons dans les rangs universitaires, nous commençons à réaliser de plus en plus que certains de ces jeunes sont en mesure de joindre les rangs et de jouer immédiatement en raison de leur développement au cours des dernières années », indique l’entraîneur-chef des Carabins. « Leur régime d’entraînement et leur connaissance de ce qui est nécessaire à leur position se sont vraiment améliorés au fil des années. »

« Le football de partout au pays a fait un bon bout de chemin et ces joueurs commencent à avoir une incidence aux positions clés dans les rangs universitaires, mais aussi dans la LCF. Il faut accorder beaucoup de crédit aux associations provinciales et aux entraîneurs qui ont investi beaucoup de temps et d’efforts ainsi que des ressources pour offrir des occasions à ces excellents athlètes de s’établir à ces niveaux et potentiellement faire du football leur gagne-pain. »

L’entraîneur-chef de longue date de l’Université Queen’s Pat Sheahan a vu sa part de tournois de la Coupe Canada et il considère la valeur du tournoi dans le processus de recrutement.

« Je crois que la valeur principale se trouve dans le fait que les meilleurs affrontent les meilleurs », affirme Sheahan. « Vous avez un bel aperçu de la façon de réagir de ces joueurs au niveau supérieur quand ils affronteront des athlètes plus âgés et meilleurs qu’eux. »

« C’est une belle vitrine de leur statut actuel comme athlète et il n’y a aucun doute que la compétition les rend meilleurs et le fait aussi d’affronter les meilleurs athlètes, des gars qui sont aussi bons, sinon meilleurs qu’eux fait ressortir ce qu’il y a de mieux en eux. Des occasions comme celles-là sont rares et elles présentent une excellente valeur alors que les recruteurs universitaires identifient des talents pour les années à venir. »

Danny Maciocia possède une perspective unique sur le tournoi alors qu’il faisait partie du personnel d’entraîneur de l’équipe du Québec lors de la toute première édition de la Coupe Canada en 1995.

Maciocia indique qu’il n’y a aucune comparaison entre le tournoi actuel et ce qu’il a vu lors de l’édition originale.

« Certains de ces jeunes sont tellement en bonne condition », explique Maciocia. « Leur niveau de compréhension du jeu est à des années-lumière d’où il était en 1995. Ces jeunes prennent soin d’eux-mêmes. Il y a beaucoup d’étude vidéo. Ils s’investissent dans leur sport et c’est évident au chapitre du talent dans ce tournoi. »

Pour l’entraîneur-chef Ron Hilaire de l’Université McGill qui en sera à une première année à la barre de l’équipe d’une des écoles les plus reconnues au Canada, la journée de recrutement du tournoi est une occasion de rencontrer des joueurs qui cherchent à exceller sur le terrain comme en classe.

« Chez nous à McGill, nous avons une grande réputation académique. Dans un tournoi comme la Coupe Canada, vous avez l’occasion de voir les meilleurs talents de chaque province qui se dressent pour les prochaines années. On peut leur parler de leurs études et ce qu’il leur faut pour être admis dans une école comme McGill. Vous avez l’occasion de voir les gars qui terminent leurs études en 2016, question de savoir où ils se situent en classe et vous pouvez les guider un peu pour leur avenir alors qu’ils en sont à la fin de leurs études secondaires. Ils ont besoin de connaître ce qu’ils doivent exactement faire pour être admissibles pour McGill. »

Puisque son programme est basé à Montréal, Hilaire doit équilibrer son recrutement national et provincial. Pour ajouter à la complexité, les joueurs basés au Québec doivent passer par les Cégeps après leur secondaire 5 où ils étudieront deux ou trois ans avant de passer à l’université.

« À la Coupe Canada, vous pouvez établir une relation avec ces jeunes hommes et leur parler des critères d’admission académies pour les programmes d’étude qu’ils visent dans deux ou trois ans lors de leur entrée à l’université. C’est une tâche d’orientation en plus de bâtir une relation pour leur laisser savoir qu’ils sont sur notre radar et que nous allons les recruter activement lorsque le temps viendra. »

Pour les plus petits programmes de football universitaire, le tournoi permet d’étirer un budget de recrutement en rencontrant les joueurs de partout au Canada au même endroit alors qu’ils jouent les uns contre les autres.

« Je crois qu’il est important de voir certains des talents plus jeunes », affirme l’entraîneur-chef Gary Waterman de St-FX. « Plusieurs des gars (à la Coupe Canada) s’en vont en 11e ou 12e année (secondaire 5 ou première année de CÉGEP au Québec). Pour notre école en Nouvelle-Écosse, c’est une occasion magnifique, car nous ne pourrions pas voir tous ces gars en action autrement. Se retrouver dans un même lieu pour voir plusieurs des meilleurs joueurs au pays représente un véritable avantage pour nous. »

« La Coupe Canada est un superbe tournoi parce qu’il est central et nous pouvons y faire beaucoup de travail », ajoute l’entraîneur Waterman.

Pour beaucoup d’écoles au budget plus petit basées dans de grandes provinces comme l’Ontario et le Québec, le rassemblement de plus de 300 athlètes au même endroit est un grand argument de vente.

« Je crois que la présence de tous ces gars au même endroit est un avantage énorme. Vous arrivez à un endroit pour la semaine et vous pouvez essentiellement voir les 300 meilleurs joueurs au pays », ajoutait un entraîneur d’un programme de SUO. « Cet événement nous donne l’occasion de voir les gars de partout dans notre province au sein d’Équipe Ontario qu’on n’aurait possiblement pas l’occasion de voir durant leur saison au secondaire seulement en raison des distances. »

« C’est excellent pour notre programme et cela nous procure une visibilité nationale. Sortir et rencontrer les gars de la Saskatchewan et de l’Alberta et possiblement ceux qui ne connaissent pas notre université, nous donne aussi la possibilité de nous présenter à eux. »

Un autre ancien entraîneur d’équipe provinciale qui travaille aussi avec une équipe de SUO a bien apprécié l’authenticité du tournoi puisqu’il donne la chance aux joueurs de voir comment les entraîneurs agissent hors du terrain et sur les lignes de côté dans un contexte autre que celui des activités normales de recrutement.

« Outre le fait d’aider les jeunes à devenir de meilleurs joueurs de football, il est très important pour eux de vous voir comme entraîneur et comment vous faites votre travail. C’est facile d’être gentil quand vous faites du recrutement et leur dire tout ce qu’ils veulent entendre, mais quand ils sont sur le terrain, ils peuvent vraiment voir le genre d’entraîneur que vous êtes. »

Un autre avantage lié au fait d’être entraîneur d’une équipe provinciale est celui de pouvoir redonner à la prochaine génération de joueurs, qu’ils choisissent ou non votre programme à l’étape suivante de leur parcours.

« Être en mesure de leur enseigner à un jeune âge les meilleures techniques possible représente un avantage énorme. Vous avez l’occasion de leur démontrer le genre d’entraîneur de football de qualité que vous êtes », indique Ron Hilaire, trois fois entraîneur adjoint de l’équipe du Québec. « À cet âge, ils sont comme des éponges alors vous pouvez laisser votre marque sur leur avenir, leur offrir les meilleurs outils possible pour qu’ils connaissent du succès. Même s’ils prennent une autre direction par la suite, il est important que notre sport continue de croître. »

Un autre entraîneur-chef a incorporé la Coupe Canada dans son plan annuel de recrutement.

« Comme entraîneur-chef de SIC, il s’agit de mon plus gros événement de recrutement de l’année. C’est l’événement que j’encercle toujours sur mon calendrier. On y trouve les 40 meilleurs athlètes de chaque province. Les jeunes ici à Coupe Canada sont les meilleurs de leur province si bien que l’occasion comme entraîneur de SIC de me retrouver au même endroit me permet d’évaluer ces athlètes qui s’affrontent. On ne peut pas vraiment estimer la grande valeur de cet événement. Il est présentement au cœur de nos efforts de recrutement. »

Le groupe de Coupe Canada de cette année est aussi évalué pour représenter le pays dans les matchs de l’International Bowl au Texas dans quelques mois. Le personnel d’entraîneurs de l’équipe nationale junior était sur place à St-Jean-sur-Richelieu pour choisir l’équipe MU-18 de la Coupe Canada en vue de l’International Bowl. Cette rencontre opposant le Canada aux États-Unis servira dans le processus de sélection pour l’Équipe nationale junior de 2016 (cliquez ici pour plus de détails sur ce processus).

Comme joueur, Ron Hilaire comprend l’incidence d’évoluer sur la scène internationale aux yeux des recruteurs de la NCAA. Ayant participé à trois éditions du Championnat mondial junior de la NFL, il a été recruté pour jouer à l’Université de Buffalo.

« Quand j’étais un jeune joueur, j’ai pu participer à trois championnats, ce qui m’a exposé au football américain et à des adversaires américains », raconte Hilaire. « J’ai reçu l’attention des entraîneurs quand j’ai participé ces événements et cela a conduit à une offre pour me retrouver à l’Université de Buffalo. »

Comme entraîneur, Hilaire a deux fois fait partie du personnel d’entraîneurs de l’équipe canadienne MU-18 à l’International Bowl.

« Je crois que l’International Bowl est une opportunité pour ces jeunes athlètes d’aller aux États-Unis pour démontrer leur talent et faire valoir la qualité du football canadien. Ultimement, s’ils ont l’occasion de jouer un grand match, cela ouvrira les yeux des recruteurs à leur endroit et cela leur donnera l’occasion d’être invité au sein d’une équipe universitaire américaine. »

Le groupe de cette année de la Coupe Canada compte possiblement dans ses rangs le prochain gagnant du titre de recrue par excellence de SIC, le gagnant du prix Hec Crighton, le premier choix au repêchage de la LCF ou un espoir canadien de la NFL qui est sur le point d’être découvert. L’alignement de l’équipe canadienne MU-18 pour l’International Bowl sera dévoilé dans les semaines à venir. À suivre…

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