L’Alberta bat l’Ontario 27-19 en prolongation pour remporter la médaille d’or du Championnat national féminin U18, le Québec termine troisième
La dernière journée du Championnat national féminin de football avec contact U18 2025 s’est conclue de manière spectaculaire à Calgary, après une semaine haute en énergie où les six équipes ont démontré leur progression, leur détermination et leur esprit de compétition. L’Alberta a mis fin à l’événement avec une victoire en prolongation pour décrocher le titre national, tandis que le Québec et la Saskatchewan ont terminé leur tournoi sur des notes positives grâce à des victoires convaincantes.
La Saskatchewan a bouclé son tournoi avec une victoire de 54–12 contre l’équipe nationale autochtone, s’appuyant sur un jeu au sol constant et des arrêts défensifs opportuns pour s’emparer de la quatrième place. Le duo formé par Ella Schenher et Ellie Wicks a mené l’attaque avec un total combiné de sept touchés au sol, misant sur une approche physique axée sur la course. La Saskatchewan a commencé par deux séries offensives efficaces, mais l’équipe nationale autochtone a répliqué avec un touché de 82 verges de Taj-Marie Thompson pour rester dans le match en début de rencontre. Le deuxième quart a permis à la Saskatchewan d’accroître son avance, notamment grâce à une course de touché spectaculaire de 35 verges par Schenher, suivie d’une longue échappée d’Ellie Wicks après une course de 53 verges de Schenher. L’équipe nationale autochtone a de nouveau trouvé la zone des buts juste avant la mi-temps sur une autre longue passe vers Thompson, portant le score à 34–12. Malgré l’écart au tableau, les deux équipes ont échangé de gros jeux en première moitié et ont joué avec intensité et énergie du début à la fin.
L’équipe nationale autochtone a démontré un potentiel explosif par la voie des airs, mais a eu de la difficulté à maintenir des séries offensives constantes à mesure que le match progressait. Thompson a été l’étoile du match, avec deux touchés et plus de 140 verges sur réception, tandis que Sienna Deschambault a aussi complété des passes clés sous pression. Une série offensive de dix jeux et 80 verges au troisième quart semblait prometteuse, mais la Saskatchewan a réussi une interception dans la zone rouge qui a stoppé l’élan. La Saskatchewan a ensuite répondu avec une série de 18 jeux durant plus de neuf minutes, mettant le match hors de portée. Justice Berens a été le pilier défensif de l’équipe nationale autochtone avec 14,5 plaqués, souvent chargée de freiner un jeu au sol saskatchewanais physique et bien rodé. Malgré le score en faveur de la Saskatchewan, l’équipe nationale autochtone a su tirer profit de ses opportunités et a terminé son tournoi en affichant beaucoup de combativité et de potentiel.
L’offensive du Québec est sortie en force et n’a jamais ralenti, accumulant 491 verges totales et marquant dès leur premier jeu. Un retour de botté d’envoi spectaculaire de 94 verges de Norah Rondeau a ouvert la marque et donné le ton à une première mi-temps sans relâche. Le Québec a marqué lors de cinq de ses six premières possessions, avec des jeux explosifs de Julia Guitard, Maika Hoyi et Eliane Dallaire qui ont déstabilisé la défense du Manitoba. Le touché de 66 verges de Guitard et la course de 27 verges de Hoyi ont été les faits saillants d’un premier quart à 23 points, suivis de 23 autres points au deuxième quart. La course de 44 verges de Dallaire pour un touché a conclu une série rapide de cinq jeux et 80 verges illustrant l’efficacité de l’attaque québécoise. Même les unités spéciales ont contribué, avec un simple (rouge) sur un placement raté et une récupération d’un botté court en fin de match.
Le Manitoba a démontré de la ténacité et un certain potentiel offensif, mais a eu du mal à freiner l’attaque polyvalente du Québec. Une bonne série au deuxième quart menée par Jocelyn Borynsky et Eden Gates a permis au Manitoba d’inscrire ses premiers points, et un retour de botté électrique de 97 verges par Azra Omar a ravivé l’équipe au quatrième quart. Cependant, les pénalités, les pertes de verges et l’incapacité à changer le positionnement sur le terrain ont nui à la progression. Le Manitoba a été limité à seulement 136 verges totales et a subi deux interceptions, tandis que la défense du Québec a continuellement exercé de la pression, enregistrant des sacs du quart et forçant des passes précipitées. Malgré l’issue du match, le Manitoba s’est battu jusqu’à la fin et a démontré qu’il comptait sur des joueuses capables de faire des jeux spectaculaires. Au final, la constance et le contrôle du Québec des deux côtés du ballon ont fait la différence.
Dans une reprise de leur affrontement du jour 1, l’Alberta a pris sa revanche sur l’Ontario avec une victoire de 27–19 en prolongation, décrochant le titre national devant ses partisans à Calgary. Après une défaite plus tôt dans le tournoi face à l’Ontario, l’Alberta est revenue avec une nouvelle identité offensive menée par la quart-arrière polyvalente Alivia Trudeau, qui a couru pour 90 verges et deux touchés, en plus de réussir 7 de ses 11 passes. Les deux équipes ont échangé des touchés dans un premier quart frénétique — l’Ontario a frappé en premier, l’Alberta a immédiatement répondu, puis l’Ontario a marqué de nouveau seulement 13 secondes plus tard. Par la suite, la défense albertaine s’est resserrée, gardant l’Ontario muet au deuxième et troisième quart tandis que l’attaque améliorait progressivement sa position sur le terrain. La botteuse Porscha Tomlinson a joué un rôle crucial, réussissant un placement de 18 verges et convertissant ses trois transformations, tout en assurant les dégagements et les bottés d’envoi avec assurance.
Les unités spéciales de l’Ontario ont gardé l’équipe dans le match, avec Katie Foley qui a retourné des bottés de dégagement pour 192 verges et deux touchés — dont un impressionnant de 89 verges — et Braylynn Hawthorn-Harper qui a ramené un botté d’envoi sur 79 verges. En dehors de ces retours explosifs, l’attaque ontarienne a été largement neutralisée. La défense albertaine n’a accordé que trois premiers jeux et neuf verges au sol, en plus d’intercepter Maelie Parthenais à deux reprises. L’Ontario a forcé la prolongation avec un touché et une conversion cruciaux en fin de quatrième quart, mais l’Alberta a ensuite dominé au sol avec 222 verges en 37 courses, scellant l’issue du match en prolongation. Avec 321 verges gagnées contre 116 pour l’Ontario et un contrôle du tempo du début à la fin, l’Alberta a pris sa revanche et s’est hissée au sommet du pays avec la médaille d’or.